Dans le domaine du bâtiment, le chantier possède une signification assez vaste. Il représente aussi bien le lieu où se déroule la construction d’un ouvrage que l’endroit où sont stockés les matériaux destinés à sa construction.
Des origines à l’appellation commune
Issu du latin « cantherius » signifiant « canasson » ou « chevron », le mot chantier est d’abord adopté dans le domaine hippique. Mais le mot va peu à peu évoluer vers un sens plus technique.
Aux environs du XVIIe siècle, chantier désigne un atelier en extérieur, tandis que son emploi courant est synonyme de travail. On s’en sert pour nommer un espace utilitaire : stockage de bois (et du contenu en lui-même), cave à vin, zone de réfection pour bateau, pièce de bois ou encore rive d’un cours d’eau.
Si l’usage est assez large, la notion de labeur reste au centre du mot chantier. Il est donc compréhensible que celui-ci définisse dorénavant un endroit où la charge de travail est particulièrement soutenue.
L’usage du mot chantier en bâtiment
Le chantier exige des formalités avant d’entreprendre les travaux. Il convient en effet d’effectuer une demande de DT (déclaration de projet de travaux) ou une DICT (déclaration d’intention de commencement des travaux) selon la nature du projet et celles des différents intervenants, qui sont à adresser aux exploitants de réseaux présents à proximité.
Au sens large, le chantier sert donc à définir la zone soumise à de nombreuses contraintes pour assurer le bon déroulement des travaux. Une délimitation précise, un temps donné pour procéder à la construction et respecter des délais ainsi que le budget engagé, etc. Il nécessite une organisation avant son installation, pendant la durée effective des travaux (localisation de postes et des domaines d’intervention) et après leur achèvement pour les finitions ou le contrôle des travaux.
L’effervescence et le bazar apparent qui en découlent ont également donné lieu à la notion de désordre dans des expressions le plus souvent considérées comme familières.
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