Les emprunts de la langue française à l’italien
Les emprunts faits par le français à l’italien doivent être distingués du fonds latin initial. Ils s’échelonnent du XVe au XXe s., avec deux périodes essentielles: le XVIe s., marqué par les guerres d’Italie, les mariages de rois français avec des princesses italiennes et l’influence de la Renaissance italienne, et le XVIIIe s., avec l’engouement pour l’art et surtout pour la musique italienne. La nature de ces influences détermine les domaines d’emprunt. Il s’agit essentiellement :
- de la guerre (attaquer, bastion, brigade, canon, cavalier, citadelle, colonel, fantassin, soldat),
- de la vie sociale et mondaine (cortège, courtisan, page, confetti, lazzi), du commerce et de la banque (banque, bilan, crédit, faillite)
- et de l’art (balcon, façade, fresque, mosaïque, corridor, faïence, guirlande, dilettante, ariette, arpège, concerto, final, ténor, sérénade, pastel, pittoresque
De nombreux mots concernant la musique ne sont même pas francisés et conservent usuellement leur forme italienne: scherzo, staccato, soprano, prima donna, crescendo, piano, adagio, andante, allegro ma non troppo, etc.
Quant aux emprunts contemporains, les principaux sont fascisme et fasciste et quelques termes qui sont arrivés en France avec l’objet qu’ils désignent (pizza). Notons aussi l’usage familier de l’expression ciao